La définition de l’ONU sur le trafic d’êtres humains, qui forme la base de toute loi internationale sur le sujet, dit :
TRAFIC DE FEMMES AFRICAINES
Au moins 200 femmes de pays d’Afrique et d’Asie travaillent à Alabuga Start. Elles ne peuvent pas quitter la Zone économique spéciale d’Alabuga, même pour retourner dans leur pays d’origine. Elles sont soumises à la surveillance et au couvre-feu et interdites de parler de leur participation à la fabrication de drones. Celles qui subissent des menaces et des amendes. Elles reçoivent un faible salaire, et parfois pas de salaire du tout. On leur promet une éducation et des opportunités économiques, à la place elles sont exploitées et travaillent dans des conditions cruelles.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Le trafic d’êtres humains désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou la réception de personnes, par la menace ou l’utilisation de la force ou d’autres formes de coercition, d’enlèvement, de fraude, de tromperie, d’abus de pouvoir ou d’une position de vulnérabilité, ou par la remise ou la réception de paiements ou de bénéfices pour obtenir le consentement d’une personne ayant le contrôle sur une autre personne, dans le but d’exploitation. L’exploitation inclut, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou des pratiques similaires à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes
How does this apply to Alabuga Start program?
D’après les seuls articles de l’Associated Press, il existe des preuves substantielles d’INCITATION, de TROMPERIE et de COERCITION :
La Russie est-elle soumise aux lois sur le trafic d’êtres humains ?
Oui. La Russie a signé le Protocole de l’ONU afin d’empêcher, punir et réprimer le trafic d’êtres humains en mai 2004. Et en novembre 2024, le délégué russe à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Aleksandr Volgarev, revendique:
“La Russie considère que contrer le trafic est une tâche prioritaire pour la communauté internationale… Notre pays soutient les efforts internationaux pour combattre le trafic, avec les Nations Unies jouant le rôle principal”.
Même si la Russie ne se soucie pas de l’ONU, la Russie interdit également le trafic d’êtres humains avec l’article 127.1 de son propre Code Pénal de 1996:
1. Le trafic d'êtres humains, c'est-à-dire l'achat et la vente d'un être humain ou son recrutement, transport, transfert, hébergement ou réception dans le but de son exploitation, sera puni par une peine de privation de liberté d'une durée maximale de cinq ans. 2. Le même acte commis : a) à l’égard de deux personnes ou plus ; b) à l’égard d’un mineur connu ; c) par une personne en raison de sa position officielle ; d) en déplaçant les victimes à travers la frontière de l’État de la Fédération de Russie ou en les maintenant illégalement à l’étranger ; … sera puni par une peine de privation de liberté d’une durée de trois à dix ans. 3. Les actes prévus par les Parties Un et Deux du présent Article : a) ayant entraîné la mort de la victime par négligence… b) commis de manière à mettre en danger la vie ou la santé de nombreuses personnes ; c) commis par un groupe organisé - seront punis par une peine de privation de liberté d’une durée de huit à 15 ans.
…et en 2006, le gouvernement russe a adopté une loi permettant aux procureurs de saisir les biens des trafiquants condamnés.
